À une époque où l’anxiété, la dépression et les troubles métaboliques explosent, il est essentiel de rappeler une vérité simple, mais souvent négligée : ce que nous mangeons sculpte notre cerveau. Ce n’est pas seulement une question de bien-être physique ; c’est une question de santé mentale.

Le cerveau a besoin d’être soigné, certes, mais aussi nourri – au sens propre.
Dans les années 1920, alors que l’épilepsie était encore perçue comme un trouble psychiatrique (ce qui n’est plus le cas), des médecins américains ont mis au point un protocole alimentaire pauvre en glucides, capable de réduire voire d’éliminer les crises chez l’enfant. Ce protocole est aujourd’hui connu sous le nom de régime cétogène.

Un peu plus tard, dans les années 1970, le chercheur Richard Wurtman du MIT (Massachussetts Institute of Technology) a démontré que l’alimentation modifie directement la chimie du cerveau, en influençant notamment les neurotransmetteurs tels que la sérotonine ou la dopamine.
Autrement dit : notre humeur, notre énergie et notre stabilité mentale sont directement impactées par ce que nous mangeons.

Les faits sont clairs : le cerveau n’a pas besoin de glucides.
En revanche, les protéines et les graisses sont essentielles.
Et dans nos sociétés saturées d’aliments ultra-transformés, riches en sucres cachés et en additifs, c’est toute notre santé mentale qui vacille. Lorsque la glycémie fait le grand huit, les troubles comme l’anxiété, la dépression ou l’irritabilité s’installent. Et ils s’aggravent.

La recherche actuelle est formelle : il serait bénéfique pour beaucoup d’entre nous d’entrer en cétose de manière intermittente, afin de maintenir des niveaux de glucose et d’insuline plus bas.
Pourquoi ? Parce que l’insuline ne gère pas que le sucre. Elle régule aussi d’autres hormones clés : celles du stress (comme le cortisol), les hormones sexuelles, ou encore celles de la satiété.
Lorsque l’insuline grimpe en flèche, le stress augmente… suivi de fringales, puis d’un soulagement temporaire. Jusqu’à ce que tout recommence. Un cercle vicieux bien documenté, notamment chez les adolescents.

Mais il y a de l’espoir – et des solutions concrètes.

En 2022, la psychiatre américaine Dr Georgia Ede a co-signé une étude pionnière : la première menée en milieu hospitalier utilisant le régime cétogène pour traiter des pathologies psychiatriques sévères, telles que la schizophrénie ou le trouble bipolaire. En trois semaines, les patients ont retrouvé clarté mentale et stabilité. Des résultats remarquables, salués par le Metabolic Mind Award cette même année.

Elle s’impose aujourd’hui comme une figure majeure de la psychiatrie métabolique, une approche novatrice qui relie enfin santé mentale et équilibre métabolique. Selon elle, « chaque cerveau est unique », et c’est précisément pour cela qu’il n’existe pas de régime universel. Mais une chose est sûre : les aliments ultra-transformés ne font du bien à aucun cerveau.

Elle mène actuellement deux études sur le traitement du TDAH chez l’adulte et l’adolescent par une alimentation pauvre en glucides. Les résultats ne sont pas encore publiés, mais les premières observations sont prometteuses.

Entre rigueur scientifique et humanité sincère, la Dre Ede redéfinit la psychiatrie comme un art de nourrir l’âme autant que le corps. Son message ? Il est temps de repenser notre manière de manger, non pas par privation, mais par transformation.
Et cette révolution commence… dans l’assiette.

PS : le régime cétogène n’est pas à pratiquer sans l’accompagnement d’un professionnel de santé, ni à long terme et ce n’est pas une raison pour consommer des protéines en excès et de mauvaise qualité car cela peut entraîner un effet contraire au but rechercher : l’inflammation. Soyez donc prudents ! De plus, les élevages intensifs se développent de façon exponentielle et détruise la planète. Il serait donc bon de consommer local, chez des petits producteurs et de façon raisonnée.

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