Si vous êtes déjà venus consulter chez moi, vous savez très bien que je ne promeus pas les produits laitiers et à juste raison. S’ils ont quelques avantages, la balance bénéfices/risques penche plutôt vers les risques car ils ont de nombreux inconvénients tant sur l’inflammation, le diabète, la prise de poids et de nombreuses autres maladies.
Loin de moi l’idée de nuire aux agriculteurs ou aux commerçants qui vivent de cette industrie. Pourtant il est nécessaire pour le bien et la santé de tous de chercher à en savoir davantage sur ce sujet et d’informer.
Voici une liste non-exhaustive des avantages et inconvénients des produits laitiers.
Avantages :
- Les laitages sont une bonne source de protéines. Et ces protéines sont de haute valeur biologique.
- Ils sont riches en calcium
- Les laitages sont une bonne source de zinc tout comme les viandes (le zinc d’origine animale est particulièrement bien absorbé).
- Ils contiennent de la vitamine B2, un peu de vitamine A et D.
- Le lait est riche en eau et participe donc à une bonne hydratation.
- Les yaourts et laits fermentés apportent des probiotiques, ce qui est particulièrement intéressant pour l’optimisation du système digestif.
- Le lait contient du tryptophane, un acide aminé favorisant la synthèse de sérotonine, hormone du bien-être, du frein des pulsions
Inconvénients :
- La plupart des laitages sont riches en lipides (majoritairement des acides gras saturés). Ces acides gras sont à limiter car ils empêchent une bonne fluidité membranaire et ils sont moins facilement utilisables par l’organisme ce qui entraîne un stockage des graisses, du cholestérol, de l’obésité et des maladies cardiovasculaires. De plus, certains produits laitiers, comme les fromages, bloquent l’absorption du calcium du fait de la formation de savons insolubles entre le calcium et les acides gras saturés.
- Les laitages peuvent être riches en sel, c’est le cas des fromages. Et le sel en excès peut entraîner une rétention d’eau, de l’hypertension, du diabète (en effet, le glucose du pain avec lequel vous accompagnez votre fromage, par exemple, est davantage absorbé en présence de sel au niveau de la barrière intestinale)
- Les laitages sont pauvres en vitamines (en dehors de la vitamine B2), pauvres en fer, pauvres en fibres et n’apportent aucun antioxydant.
- Ils ont pour la plupart un indice PRAL élevé (excepté les yaourts et le lait) et sont donc acidifiants (les fromages sont particulièrement acidifiants). Or une alimentation trop acidifiante pourrait favoriser l’élimination urinaire du calcium et entraîner de nombreuses pathologies.
- De plus, les laitages peuvent engendrer des allergies et des intolérances. L’intolérance au lactose (le sucre du lait) est particulièrement fréquente. En effet, l’enzyme permettant de digérer le lactose, la lactase, décroît avec l’âge et on estime que 75% de la population adulte mondiale présente une intolérance plus ou moins importante au lactose. Intolérance le plus souvent asymptomatique mais qui peut, aussi, se traduire par des ballonnements, douleurs abdominales, diarrhées. Les allergies, bien plus rares que les intolérances, sont des réactions aux protéines de lait de vache (une des allergies les plus fréquentes). On parle alors d’allergie à la caséine et elle peut entraîner des troubles digestifs mais également des rougeurs ou des démangeaisons de la peau, des pathologies auto-immunes, de l’hyperactivité, l’autisme, des infections ORL. Et cela vient du fait que le lait de vache est adapté aux veaux et non aux humains. La digestion des protéines de lait est complexe, en raison de l’absence d’élément spécifique présent dans l’estomac des ruminants.
- La caséine se colle aux parois intestinales, obligeant le corps à produire des anticorps en très grand nombre et générant de ce fait des inflammations.
- Ils peuvent provoquer chez l’adulte des troubles de la flore intestinale, ainsi qu’une perméabilité intestinale qui laissera entrer, dans votre circulation sanguine, bactéries, virus, pathogènes en tout genre et à terme, engendrer une toxi-infection générale avec des conséquences particulières sur l’immunité.
- En raison des procédures d’élevage actuelles, le taux d’antibiotiques présents dans le lait est cent fois plus élevé qu’il y a vingt-cinq ans (espérons que ce soit moins le cas chez nos petits agriculteurs locaux). Les autorités sanitaires ont simplement élevé les normes autorisées. Lorsqu’on boit du lait ou que l’on consomme des produits qui en contiennent, on ingère des antibiotiques qui endommagent la flore intestinale et qui affaiblissent le système immunitaire. En somme, le lait contient des hormones de croissance, des pesticides, des herbicides, des antibiotiques, des xénohormones, des dioxines et de nombreux autres produits néfastes consommés par les vaches. Ces produits seraient d’ailleurs encore plus concentrés dans les yaourts et les fromages.
- Le lait est responsable de nombreuses maladies : plusieurs types de cancers : prostate, pancréas, côlon, estomac, etc. ; des ulcères, des allergies, de la fatigue chronique et du diabète ; la maladie de Crohn et de la constipation ; des troubles gastro-intestinaux ; des maladies respiratoires, oculaires et autres invasions microbiennes ; de l’arthrite rhumatoïde et des rhumatismes ; l’ostéoporose (la Suède détient le record mondial de consommation de lait et produits laitiers. Elle détient aussi le record mondial des fractures du col de fémur chez les femmes de plus de 50 ans),…
- Ils sont riches en Leucine, un acide aminé stimulant la voie pro-inflammatoire, accélératrice du vieillissement et pro-oncogène mTOR
- Ils ont un rapport Arginine/Lysine faible qui augmente l’absorption des graisses du repas
- Certains produits laitiers contenant du lactosérum tels que les yaourts et fromages frais ont la capacité de faire augmenter l’insuline (Index Insulinique). Une insuline trop élevée favorise acné, surpoids, inflammation (et donc cancers, maladies cardiovasculaires,…) et diabète de type 2. Exemple : un yaourt a par exemple un index glycémique de 62 mais un index insulinique de 115 (plus que le pain blanc et équivalent à une barre chocolatée !). Ajouter du lait, même en quantité normale (un petit verre de 200 ml) à un aliment, augmente aussi l’index insulinique (et non glycémique) de l’aliment ingéré.
- Ils sont riches en calcium mais l’assimilation du calcium végétal est nettement supérieure, le double, pouvant atteindre 70% pour les végétaux fortement consommés frais ou cuits à la vapeur. On peut parfaitement consommer du calcium sans trop de produits laitiers avec des sardines, des amandes, du persil frais, des olives vertes, lait de soja enrichi en calcium, eau minérale, algues, crevettes, noix, noisettes, figues sèches, jaune d’oeuf.
- Le lait contient des concentrations particulièrement élevées d’ARN ; ces micro-ARN jouent un rôle dans le développement du système immunitaire du nouveau-né, mais qu’en est-il plus tard ? Dans les vésicules, les micro-ARN du lait de vache sont protégés de la dégradation : ils résistent à la chaleur, si bien que le lait pasteurisé en contient toujours des concentrations non-négligeables ! Les micro-ARN du lait passeraient la barrière intestinale pour rejoindre la circulation générale. Plusieurs micro-ARN du lait de vache auraient un effet néfaste sur la santé humaine :
• miR-21 : véritable oncogène, il contribue à la prolifération des cellules dans le cancer du rein.
• miR-103 : tout comme miR-21, ce micro-ARN favoriserait l’adipogenèse, c’est-à-dire le développement du tissu adipeux, et donc l’obésité,
• miR-29b : ce micro-ARN maintient des niveaux élevés d’acides aminés branchés dans le sang, phénomène qui favoriserait la résistance à l’insuline. A noter d’ailleurs que tous les laitages ont un index insulinémique élevé, c’est-à-dire qu’ils entraînent une sécrétion importante d’insuline. - …
Voilà toutes les raisons pour lesquelles je vous propose de limiter autant que possible votre consommation de produits laitiers, et c’est une ancienne accro au lait qui vous le dit.
Pour les remplacer, je vous propose les boissons végétales telles que amande, soja, noisette, coco (sans sucre ajouté de préférence) et les yaourts de soja, coco, amande, noix de cajou, avoine.
Voici le classement des meilleurs yaourts végétaux réalisé par des chercheurs de l’Université du Massachusettes à Amherst:
Avec un faible taux de sucre, de sodium et de graisses saturées, la première place revient à l’amande : “Avec les nutriments examinés, le yaourt aux amandes a une densité nutritionnelle significativement plus élevée que tous les autres yaourts à base de plantes”. Mais l’étude a répertorié la liste complète
1. Amande
2.Avoine
3.Noix de cajou
4.Noix de coco
Sources utilisées pour cet article :
Daniel, Hugues; Kuhn, Fabrice. Nutrition de l’endurance – Les secrets pour booster vos performances (Mon coach remise en forme) (French Edition) (pp. 63-64). Thierry Souccar Éditions.
https://www.lanutrition.fr/les-news/comment-le-lait-perturbe-votre-metabolisme
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