Comment nourrir son microbiote afin d’être en bonne santé ?
Nos intestins sont colonisés par environs 10.000 millards de bactéries. Les bonnes bactéries sont celles qui vont :
– assurer la fermentation des substrats et des résidus alimentaires non digestibles (comme les fibres alimentaires présentes dans les céréales complètes, les fruits et les légumes, les légumineuses,…)
– faciliter l’assimilation des nutriments grâce à un ensemble d’enzymes dont les cellules humaines sont dépourvues.
– assurer l’hydrolyse de l’amidon, de la cellulose, des polysaccharides…
– participer à la synthèse de certaines vitamines (vitamine K, certaines vitamines B) et à trois acides aminés essentiels : la valine, la leucine et l’isoleucine (importantes notamment pour les muscles).
– réguler plusieurs voies métaboliques : absorption des acides gras, du calcium, du magnésium…
Sans elles, nous ne pouvons être en bonne santé. C’est ce qui s’appelle donc une bonne symbiose.
Nous sommes aussi envahis par de mauvaises bactéries qui se trouvent être pathogènes. Elles nous rendent donc malades (carences, troubles de l’humeur, maladies chroniques de l’intestin, obésité, maladies cardiovasculaires, diabète, infertilité, TDAH, cancers, dépression, fatigue chronique,…). Mais si nous avons suffisamment de bonnes bactéries pour les combattre, pas d’inquiétude. Là où il y a danger, c’est lorsque nous vivons une dysbiose : un mauvais équilibre entre les bonnes et les mauvaises bactéries.
Nous naissons tous avec un microbiote unique. Il est déjà différent si nous naissons pas voie naturelle (microbiote de la maman) ou par césarienne (microbiote très peu développé).
Ce microbiote peut se détériorer par plusieurs facteurs :
- une alimentation déséquilibrées surtout lorsqu’elle manque de fibres et quand elle est riche en glucides et protéines
- le stress
- la prise d’antibiotiques
- un changement soudain de régime
- une restriction alimentaire,…
Le meilleur moyen de nourrir nos bonnes bactéries afin qu’elles puissent se développer est l’apport de prébiotiques :
- les alliacés : ail, oignon, poireau
- les bons acides gras : huile d’olive, de colza, de lin, de chanvre,…
- les légumes riches en prébiotiques : artichaut, topinambour, asperge, orge,…
- les fruits riches en pectine : pomme, coing, agrumes, groseille, poire,…
- les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots blancs et rouges, soja,…) : à introduire en douceur si vous n’y êtes pas habitués car elles peuvent entraîner des ballonnements douloureux. Lorsqu’on manque de bonnes bactéries qui les adorent, les fibres contenues en grande quantité vont fermenter et créer des gaz désagréables et odorants
- les légumes lactofermentés (type choucroute)
Mais comment se débarrasser des bactéries pathogènes ?
- moins de viande
- moins de sucre rapide = céréales raffinées, bonbons, sucreries, sucre dans le café,…car comme les cellules cancéreuses, ces bactéries s’en nourrissent pour se développer
- prendre des compléments de berbérine et d’huile essentielle d’origan (vous pouvez aussi consommer de l’origan dans vos plats et en tisane)
Le régime méditerranéen semble être un des meilleurs pour une bonne santé et notamment pour notre microbiote.
Nous pouvons aussi nous diriger vers la prise de probiotiques en compléments alimentaires (à prendre d’office lors d’une antibiothérapie). Il en existe de toute sorte. Le mieux est de se renseigner auprès d’un thérapeute pour qu’il puisse vous guider.
Il existe également un test du microbiote. Celui-ci représente un coût certain (environ 150€) mais il est à faire une fois, en cas de pathologie importante, et permet de comprendre d’où viennent les problèmes et de remettre à niveau votre microbiote. Celui-ci est vraiment très intéressant et passionnant à analyser !
J’espère que vous prenez bien soin de votre microbiote car manger, c’est pas juste un acte qui consiste à supprimer la sensation de faim mais surtout un acte de bonne santé.
Voilà toute la différence entre s’alimenter (manger des aliments sans intérêts) et se nourrir (manger des aliments qui nous maintient en bonne santé et dont notre corps a besoin pour avoir toute l’énergie nécessaire).
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