Un peu d’histoire

Déjà dans la Chine antique, il y a plus de cinq mille ans, on avait observé que la consommation d’algues était bénéfique pour les porteurs de goître. On sait aujourd’hui qu’ils profitaient de l’iode contenu dans ces algues.

Les Romains se sont aperçus que boire l’eau dans laquelle ils gardaient leurs armures au frais leur donnaient plus d’énergie. En France, d’ailleurs, on qualifie toujours le manque de fer de carence « martiale », du nom du Dieu romain de la guerre.

Les grecs préconisaient comme médicaments l’ail, l’oignon, la pomme…

Enfin, Hippocrate édictait son fameux « Que ton aliment soit ton médicament », il y a de cela plus de deux mille huit cent ans.

C’est au XIXème siècle que l’on a commencé à reconnaître les différentes catégories de molécules qui nous composent : protides, lipides et glucides. Puis, à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, la biochimie s’est affinée et l’on a découvert l’importance d’éléments en plus petites quantités dans le corps : les minéraux et les vitamines, dont on a enfin compris que le manque pouvait être mortel et générateur de maladies comme le scorbut, le béribéri, la pellagre, le rachitisme, l’anémie… 

La médecine du XXème siècle a évolué de manière spectaculaire, à la fois grâce aux avancées des siècles précédents et par les techniques et technologies médicales innovantes, les médicaments et molécules chimiques toujours plus puissantes.

Grâce à ces avancées médicales, conjuguées à une nette amélioration de l’hygiène de vie dans nos pays, et surtout grâce à la réduction de la consommation de calories, l’espérance de vie a fait des progressions majeures au cours des dernières décennies.

Et pourtant

On enregistre un fléchissement dans de nombreux pays. L’espérance de vie des Américains a reculé de 2 ans. La mortalité globale en France ne fait qu’augmenter.

Par ailleurs, l’espérance de vie en bonne santé stagne et le nombre d’obésité a doublé depuis 1980.

Toutes ces maladies sont dites « maladies de civilisation »

Un comble ! L’homme, en se « civilisant », a réussi à se rendre malade par ses choix alimentaires, la pollution, la sédentarité, le stress, l’altération de la qualité de sommeil.

Avec les méthodes brutales de l’agriculture intensive et la surutilisation d’engrais et de produits chimiques, le sol s’est terriblement appauvri. Nos végétaux ont ainsi perdu beaucoup de leur richesse nutritionnelle. En privilégiant des monocultures mal choisies (céréales à gluten, maïs pro-inflammatoire…) et une politique d’élevage intensif, les industries agro-alimentaires ont envahi le marché des produits pathogènes. En outre, les méthodes de conservation moderne, de préparation, de raffinage et de cuisson à haute température, de même que l’utilisation d’additifs alimentaires ont encore altéré la qualité nutritionnelle des aliments. Sans compter l’arrivée de produits préparés trop sucrés, trop salés, avec une haute teneur en matières grasses saturées, trans ou oméga 6, qui ont transformé l’aliment en véritable générateur de pathologies. La prise de certains médicaments ainsi que les pollutions, le tabagisme, l’alcool, le stress, augmentent les besoins en nutriments et en nutriments essentiels.

Les prémices de la nutrithérapie

Depuis les années 50, le rôle essentiel des macronutriments et des micronutriments dans la prévention, le traitement ou le co-traitement de nombreuses pathologies ont été mis en avant par des dizaines de milliers d’études expérimentales, épidémiologiques et cliniques.

Dans les années 50-60, Roger Williams, découvreur de la vitamine B5 et Linus Pauling, chimiste américain double Prix Nobel, mettent en avant la possibilité d’une médecine orthomoléculaire (ortho = redresser) qui agit à l’aide de substances physiologiquement actives, afin de corriger le fonctionnement des gènes.

De cette vague de travaux est née une nouvelle discipline : la NUTRITHERAPIE = une discipline qui parle au corps son propre langage, avec des molécules qui le composent (vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides gras essentiels, acides aminés…) et qui lui permettent de fonctionner et des molécules proches, issues de la biochimie végétale.

La nutrithérapie n’est donc pas une médecine alternative. Elle repose sur la biochimie dont elle est l’application pratique.

La nutrithérapie consiste donc à donner au corps les nutriments dont il a besoin et quand il en a besoin, pour fonctionner de façon optimale.

Le rôle du nutrithérapeute n’est pas de traiter une pathologie, ni de poser un diagnostic. Il est recommandé de consulter des professionnels de santé dûment accrédités pour toute question relative à une pathologie.