On recense environ 700.000 diabétiques en Belgique mais ces chiffres sont faussés par le fait que beaucoup de diabétiques s’ignorent car seule une prise de sang peut l’attester.

Le diabète ne semble par méchant à première vue. On ne se sent pas malade, on a simplement un mauvais résultat d’analyse sanguine. Pourtant c’est un tueur silencieux, lent, mais méthodique, qui altère toutes nos fonctions, tous les organes, augmente les risques de maladies infectieuses, fait apparaître plus précocement toutes les maladies liées à l’âge et disparaître des centaines de millions de personnes, chaque années, bien des années avant les autres.

Le diabète est en spectaculaire explosion. Ce qui n’est pas étonnant, puisqu’il est une des complications du surpoids, qui lui même est devenu « épidémique ». En Europe, il y a maintenant plus de personnes en surpoids que de personnes qui ne le sont pas.

S’ajoute au surpoids de nombreux autres facteurs environnementaux – dont la sédentarité, le stress et même, la pollution aérienne ! -, ce qui fait du diabète, encore une maladie sociétale, engendrée par notre mode de vie, et notre façon de nous nourrir, bien évidemment.

La bonne nouvelle est que si nous pouvons engendrer des diabètes, nous pouvons aussi les prévenir, en modifiant nos habitudes, nos choix alimentaires, nos façons de vivre au quotidien…

Qu’est ce que le diabète ?

Le diabète est une difficulté à faire entrer le glucose à l’intérieur des cellules. Le glucose est un des principaux carburants à partir duquel nous produisons de l’énergie qui nous permet de tout faire : bouger, penser, nous défendre contre les agents infectieux, nous réparer….

Résultat : le glucose qui circule dans le sang monte et reste anormalement haut. C’est lorsque le médecin prescrit une analyse de sang à jeun que l’on s’aperçoit que la glycémie (taux de sucre en circulation dans le sang) est trop élevée.

Nous trouvons 3 types de diabètes : 

  • de type I : il concerne 6% des cas et, en général, apparaît dès l’enfance ou l’adolescence. Le pancréas n’arrive alors plus à produire d’insuline, l’hormone qui permet de faire entrer activement le glucose à l’intérieur des cellules, pour qu’il puisse être brûlé au feu de l’oxygène dans les centrales énergétiques appelées mitochondries, où il va permettre de produire l’ATP, la batterie moléculaire avec laquelle nous faisons tout ce que nous avons à faire. Ce diabète est alors soigné par l’administration d’insuline.
  • de type II : ce diabète arrive plus tard, encore qu’on le voit survenir chez des adolescents et même chez des enfants dans les pays plus riches, urbains, consommateurs de produits laitiers et de viandes, sédentaires, pollués et stressés. Le diabète apparaît surtout, suite au surpoids et à l’exposition prolongée à des facteurs inflammatoires, en milieu de vie. Il fait partie des maladies dites « dégénératives » comme les maladies cardiovasculaires ou d’Alzheimer.
    Sa cause première n’est pas une incapacité du pancréas à sécréter de l’insuline, mais une inefficacité de cette insuline à faire son travail car son travail est de s’accrocher dans une relation clé-serrure à des récepteurs à la surface des cellules, pour déclencher le transport actif du glucose à l’intérieur de la cellule. Lorsque les récepteurs deviennent insensibles, ne répondent plus correctement à l’accrochage de l’insuline, cette relation clé-serrure ne peut plus fonctionner et le glucose reste alors dans le sang.
  • le diabète gestationnel : ce diabète apparaît pendant la grossesse et peut parfois rester après la fin de la grossesse. C’est un diabète à part.

Quelles sont les causes ?

  • une part génétique : lorsque l’un des deux parents est diabétique de type II, le risque de transmission à la descendance est de l’ordre de 40% et si les deux parents sont atteints, le risque grimpe à 70%.
  • la surabondance d’aliments industriels qui sont sucrés et gras
  • la stimulation de l’hormone de croissance qui crée une inflammation des récepteurs à l’insuline : si cette stimulation est nécessaire et sans dégâts pendant la croissance des enfants (consommation de viande et de produits laitiers), c’est tout l’inverse qu’il faudrait faire après la fin de la croissance.
  • le surpoids androïde (autour de la ceinture) : la graisse qui entoure les viscères est une graisse plus dynamique que la graisse qui reste dans le tissu sous-cutané et qui sert d’isolant. Elle relargue constamment un flux d’acides gras libres qui vont se transformer dans le foie en triglycérides. Ceux-ci ont 2 effets :
    1. ils sont captés par le tissu adipeux ce qui augmente aussi l’enrobage du corps entier
    2. ils interfèrent avec le bon fonctionnement des récepteurs à l’insuline qui deviennent de moins en moins sensibles aux stimulations par l’hormone qui devrait faire entrer le glucose dans les cellules, en particulier les muscles, pour qu’il y soit « brûlé ».
  • l’inflammation : l’inflammation altère les protéines. Or, le récepteur à l’insuline est une protéine. Cette inflammation a pour origine le surpoids (mais peut aussi en être la cause), la flore digestive (dysbiose), la pollution, le stress, le manque de sommeil de qualité, la sédentarité,…
  • le déficit en magnésium : les protéines qui sont préfabriquées par les cellules ne sont pas destinées à être tout le temps actives. Leurs fonctions peuvent être allumées ou éteintes en fonction des besoins et des circonstances ce qui dépend, entre autres, de la phosphorylation qui nécessite l’intervention du magnésium.
    Le récepteur à l’insuline est activé par phosphorylation donc est magnésio-dépendante. Le manque de magnésium est donc une cause d’insulino-résistance.
    De plus, lorsque le glucose entre dans une cellule, pour ne pas qu’il ressorte, il doit être aussi phosphorylé. Et c’est cette série de phosphorylation qui permet de le transformer dans la cellule en ATP = pile énergétique moléculaire.
    Manquer de magnésium laisse donc au chômage une partie des récepteurs à l’insuline, laisse ressortir des cellules du glucose qui y est entré et l’empêche d’être brûlé et converti en énergie !

Quels sont les causes les plus diabétogènes ?

  • les sucres rapides 
  • le sel
  • les viandes
  • les graisses saturées et trans
  • la flore intestinale (dysbiose)
  • la pollution
  • le stress
  • le manque de sommeil
  • la sédentarité
  • le manque de végétaux dans l’assiette

Pour des conseils ciblés ou pour diminuer votre glycémie, n’hésitez pas à prendre rendez-vous en cabinet ou en ligne.

A bientôt !

Magali

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